Retour sur une transmission réussie débouchant sur une installation

Interview entre la Safer ,Charlotte BARDOUX – Chef de service du département de l’Orne et le cédant d’une ferme de 164ha, Bernard CHARDON

Safer : Pouvez-vous vous présenter ?
Bernard : J’ai eu une carrière d’agriculteur en tant que céréalier à Suré les Marais et maintenant à l’âge de 64 ans l’heure de la retraite a sonné. C’était un jeune, le fils du voisin, qui voulait reprendre mon exploitation et ça me convenait tout à fait.

Safer : Quelle typologie de ferme vous aviez ?
Bernard : J’avais au départ, principalement de la céréale, une trentaine de bovins et des bœufs traditionnels que j’ai arrêté il y a une dizaine d’années, donc j’ai continué qu’avec de la céréale.
Safer : Votre ferme faisait combien d’hectares ?
Bernard : 164 hectares

Safer : Comment avez-vous connu la Safer ?
Bernard : C’est un conseiller foncier de l’Orne qui est passé me voir et c’est là qu’il m’a dit « Mais vous savez que nous pouvons aussi, vous aider à transmettre votre exploitation », ce que je ne savais pas car je pensais que la Safer s’occupait uniquement de la vente des terres nues.

Safer : Quel était exactement le projet que vous aviez pour transmettre votre exploitation ?
Bernard : Moi je partais du principe que je voulais éviter qu’elle parte à l’agrandissement, ou qu’elle soit démantelée, je ne voulais pas que ma ferme disparaisse, et je voulais installer un jeune.
Safer : Qu’est-ce que la Safer vous a donc apporté dans cet accompagnement ?
Ce qui distingue vraiment la Safer, c’est son sérieux et sa précision. Ce sont des professionnels très compétents, qui connaissent parfaitement leur métier. La retraite, on ne la prend qu’une fois, alors forcément, on ne sait pas comment s’y prendre. Moi, je sais conduire une moissonneuse, mais préparer ma transmission, c’était une autre histoire. Dans ces moments-là, on a besoin d’être entouré par des personnes capables de nous orienter dans la bonne direction. La Safer, c’est leur spécialité : ils sont rigoureux, méthodiques et à l’écoute. Ce que j’ai particulièrement apprécié, c’est que le conseiller foncier partageait cette envie de transmettre mon exploitation dans les meilleures conditions possibles.
Safer : Qu’est-ce que vous avez le plus apprécié dans notre accompagnement ?
Bernard : C’était de communiquer avec un conseiller foncier qui n’avait pas de parti pris et d’aller au but de ce que je recherchai.
Safer : Qu’est-ce qu’on pourrait faire pour nous améliorer ?
Bernard : Communiquer. Vous faire connaître davantage, regardez les âges des exploitants et aller les voir directement pour leur expliquer ce que vous êtes capables de faire.

Safer : Quelles difficultés avez-vous rencontrées dans votre cessation d’activité et comment vous y avez fait face ?
Bernard : je me rends compte qu’il est important de rester sur la direction que je me suis fixée, sans me laisser trop influencer. Prendre le temps de me poser les bonnes questions, d’y répondre avec mon cœur et ma tête, c’est ce qui m’aide à avancer dans le bon sens. Dans les affaires comme ailleurs, il faut savoir faire confiance, mais avec lucidité, et garder un œil sur ce qui se passe. Au fond, c’est une question d’équilibre : écouter, s’informer, mais garder toujours la main sur ses décisions et rester fidèle à ce qui compte vraiment pour moi.

Safer : Comment se passe votre retraite aujourd’hui ?
Bernard : La retraite se passe bien, je ne travaille plus mais je m’occupe. C’est important d’avoir l’esprit occupé car j’ai grâce à vous le sentiment du devoir accompli.
Safer : Vous êtes toujours en contact avec le JA qui a repris votre exploitation ?
Bernard : Oui bien sûr, il m’appelle régulièrement ou il vient me voir s’il a besoin de conseil.

Safer : Merci et bonne retraite